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Le carélien ou chien d’ours de Carélie

Ses caractéristiques :
Le chien d’ours de Carélie a un physique séduisant, mais il peut-être infernal s’il n’a pas une grosse activité physique.

N’oublions pas que c’est un chien de chasse à fort caractère, qui ne vous pardonnera pas d’erreur d’éducation, pouvant devenir indépendant et vivre sa vie de son côté s’il n’y a pas assez de relation basée sur une activité commune.

Les finlandais veulent protéger à juste titre leurs races nationales, et refusent que le carélien soit sélectionné pour augmenter son attrait physique. Il doit être sélectionné sur ses capacités ancestrales.

Absolument toutes les races ont des caractéristiques comportementales plus ou moins homogènes, et il faut continuer une sélection dans ce sens, sinon le concept de race pure n’aurait plus aucune justification.

En dehors du physique, l’intérêt des chiens de race est de mettre plus de chances de son côté d’avoir un chien d’un certain tempérament. Par contre c’est une sélection permanente à chaque génération est nécessaire, sinon on recule plus vite qu’on n’avance ! Ne gâchons pas le travail fait par le passé, pour un simple égoïsme d’humain.

C’est évidemment un chien très courageux, et quelques rares chasseurs au sanglier l’ont adopté avec bonheur. Il nécessite par contre un rapport étroit avec son maître, pas d’être chien de chasse au chenil.

Les chasseurs français doivent adapter leurs techniques à cette race, qui n’a pas les mêmes comportement que les chiens “de chez nous”. Chez les finlandais, il n’est chien de compagnie que de chasseurs, car ils ne connaissent pas “l’outil de chasse” rangé au chenil, ni ne prennent ce chien sans que ce soit pour lui offrir un vie de chien de chasse.

Son caractère et son comportement :

Que dit son standard ?

“De nature équilibrée, un peu réservé, courageux et persévérant. Sûr de lui, il peut être agressif envers ses congénères, mais jamais envers les êtres humains. Son instinct de combat est fortement développé.”

Ce chien n’a pas grand chose du pur chien de compagnie… Il faut pouvoir lui apporter beaucoup de défoulement physique et d’accepter de soigner son éducation dès son plus jeune age avec des méthodes positives, pour modérer son caractère facilement autoritaire et décideur, sans quoi il rejoindra le lot des chiens à problème.

Il a un fort tempérament chasseur et aucune éducation ne l’arrêtera s’il a pris une piste. C’est également un chien qui est souvent bagarreur avec ses congénères. Tout ceci en fait un chien difficile à sortir sans laisse en toutes circonstance, et pourtant c’est indispensable à ce type de chien actif !

Par contre il n’est pas agressif avec l’être humain. Il prévient et c’est un chien méfiant envers les inconnus, mais ce n’est pas vraiment un gardien.

C’est aussi un chien très observateur et malin, qui apprend vite à repérer une porte ouverte, ou comment les ouvrir. C’est un chien intéressant pour un sportif de pleine nature, expérimenté avec les chiens, qui souhaiterait approfondir ses connaissances et ses relations aux chiens.

Son histoire et ses origines pour expliquer la race :
La Carélie est situé à la frontière de la Russie et de la Finlande. Rappelons que les peuples autochtones n’ont jamais découpé leurs terres en pays, et que la politique a beaucoup participé en Scandinavie à décider de fixer des races, voir à séparer une ancienne sélection en plusieurs races distinctes.

Le carélien est une ancienne race pure sans croisements, tellement ancienne que son origine se perd dans la nuit des temps. On peut faire des suppositions en se référant aux couleurs, mais on ne saura jamais quelles races ont ou non des ancêtres communs. On retrouve des chiens noirs et blancs parmi les laïka russo-européen, et signalons d’ailleurs que les croisements du blanc samoyède, issu des mêmes régions, donnent en général ces mêmes marques noires et blanches !

Pour qui le chien d’ours de Carélie est-il fait ?
Pour les chasseurs ! Mais pour les chasseurs qui ne chassent pas avec une meute, et voulant aussi un chien de compagnie à la maison, impérativement.

Chasseur avant tout :

Le standard nous apprend que « l’élevage commença en 1936 avec pour but de créer un chien robuste qui crie bien sur la voie du grand gibier. Le premier standard fut rédigé en 1945. En 1946, les premiers chiens furent enregistrés au livre des origines. Aujourd’hui, cette race est bien répandue en Finlande. »

Le texte a du pâtir de traductions successives, le carélien ne crie pas sur la voie du grand gibier, car il n’aboie pas pendant la poursuite mais uniquement sur un gibier arrêté qu’il signale au chasseur. Ce n’est pas du tout un chien courant, et il piste plus le nez en l’air qu’au sol. Ce n’est pas non plus un chien de meute, et il correspond à une manière de chasser qui n’est pas dans la tradition française.

L’idéal pour lui :
C’est d’être un chien de chasse après une bonne réflexion concernant son tempérament.

Sinon c’est un chien qui sera fatigant physiquement. il a aussi besoin d’un remplacement mental à l’intérêt de la chasse, pas uniquement d’exercice !

Utilisation :
Chien de chasse

Chien de compagnie

Entretien :
Comme les autres spitz à poil court, entretien facile et une bonne mue avec gros brossage !

Voir notre page générale sur le poil des races spitz.

Conclusion :

Un grand chien noir et blanc qui ne passe pas inaperçu mais il ne faut pas se faire séduire par le physique uniquement.

Son physique :

Son corps, sans être carré, ne doit pas être trop long. Il est sec et musclé, jamais lourd car il doit être rapide. Son port de queue est typique des spitz, rappelant parfois le groenlandais quand elle est enroulée sur le côté.

C’est un chien au physique puissant mais tonique, qu’il ne faut absolument pas sélectionner vers un corps plus massif ou plus lourd, ni vers une tête de type ours, malgré son nom !

Ce n’est pas un chien qui doit ressembler à un ours mais qui chassait l’ours, nuance !

Son physique doit tendre plus vers celui d’un chien de traîneau que d’un grand chien japonais par exemple, sinon son poids irait à l’encontre de son caractère actif et le perturberait. Ses articulations doivent rester solides, jamais aller vers une souplesse traduisant une laxité ligamentaire.

Extraits du standard :

Utilisation : Chien principalement employé à la chasse à l’élan et à l’ours ; c’est un chasseur passionné qui accule la proie aux abois. Il est très indépendant, mais il coopère activement à la chasse en donnant de la voix. Ses sens, surtout l’odorat, sont fins, ce qui permet de l’employer à la chasse au gros gibier. Son sens de l’orientation est très bon.

Aspect général : Chien de taille moyenne, de constitution forte et robuste ; il n’est que légèrement plus long que haut. Son poil est épais et ses oreilles sont dressées.

Hauteur au garrot :

Taille idéale pour les mâles : 57 cm, taille idéale pour les femelles : 52 cm.

Tolérance de ± 3 cm.

Poids : Mâles : 25-28 kg, femelles : 17-20 kg.

Un mauvais exemple, chienne obèse par manque d’activité.

Couleur :

Noire, elle peut être terne ou d’une nuance brunâtre. La majorité des sujets présentent des marques blanches bien délimitées en tête, au cou, au poitrail, au ventre et sur les membres.

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