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Sommeil du chien : combien d’heures dort-il vraiment chaque jour ?

Votre chien passe l’essentiel de ses journées à dormir, et vous vous demandez si c’est normal. Entre le chiot qui s’écroule après 10 minutes de jeu et le vieux labrador qui somnole du matin au soir, les habitudes de sommeil canines intriguent. Comprendre combien de temps un chien dort, pourquoi il dort autant, et comment son âge, sa race ou son environnement influencent ce besoin est essentiel pour veiller à son bien-être. Décryptage.

Un besoin de sommeil bien supérieur à celui des humains

Les chiens dorment en moyenne entre 12 et 14 heures par jour. Mais cette estimation cache de fortes disparités selon le profil de votre compagnon.

Un adulte en bonne santé, vivant dans un foyer calme, dort typiquement 50 % de la journée, plus 30 % en période de repos passif. Résultat : seules 20 % de ses 24 heures sont réellement actives. Ce rythme peut surprendre, mais il répond à un fonctionnement biologique optimisé pour la récupération.

Les phases de sommeil profond, bien plus courtes que chez l’humain, nécessitent un nombre plus important de cycles. Les chiens alternent donc micro-siestes et longues pauses, souvent en lien direct avec leur activité ou leur ennui.

Cette forte proportion de repos est un héritage direct de leur statut de prédateur opportuniste : ils économisent leur énergie entre deux périodes d’action.

Chiot, adulte, senior : le sommeil évolue avec l’âge

Un chiot peut dormir jusqu’à 18 à 20 heures par jour. À ce stade, le sommeil est un pilier du développement neurologique et musculaire.

Un chiot jack russel qui dort sur des genoux

Chaque phase de croissance, particulièrement entre 2 et 6 mois, impose au cerveau une forte activité durant le repos. Le chiot assimile ses apprentissages en dormant, ce qui explique ses endormissements soudains après une simple promenade.

Chez les chiens âgés, le besoin de sommeil augmente à nouveau. Un senior peut dormir jusqu’à 16 heures par jour, souvent de manière morcelée. Ce changement s’accompagne parfois de réveils nocturnes ou de désorientations passagères, signes d’un vieillissement cognitif à surveiller.

Les adultes actifs, quant à eux, se stabilisent généralement autour de 12 à 14 heures, avec des pics les jours moins stimulants.

La race joue un rôle déterminant

Tous les chiens ne dorment pas pareil. Certaines races sont de véritables marmottes.

Les grandes races comme le Saint-Bernard, le Terre-Neuve ou le Dogue allemand dorment souvent plus longtemps que la moyenne, parfois jusqu’à 18 heures par jour. Leur masse corporelle importante implique un besoin accru de récupération.

Les races de travail, en revanche, dorment moins si elles sont suffisamment stimulées. Un Border Collie, un Malinois ou un Husky, s’il est sous-stimulé, peut tomber dans une forme d’ennui pathologique, avec un sommeil non réparateur et des signes d’hypervigilance.

Les petits chiens de compagnie, comme le Chihuahua ou le Bichon, ont quant à eux un rythme très souple, avec de nombreuses siestes brèves dans la journée.

Le mode de vie influence la qualité du repos

Un chien vivant dans un environnement calme, avec des horaires réguliers, dort mieux. À l’inverse, une vie urbaine chaotique ou une cohabitation bruyante perturbent son sommeil.

Un changement d’habitudes, un déménagement ou l’arrivée d’un nouvel animal dans le foyer peuvent provoquer des troubles du sommeil. Dans ce cas, le chien dort moins profondément, se réveille plus fréquemment, et peut devenir irritable.

La qualité du couchage est également en jeu : un panier trop petit, un sol dur ou un emplacement trop passant peuvent gêner le sommeil. Offrir un espace sécurisant, à l’écart des stimulations, est un levier simple mais souvent négligé.

Certains chiens souffrent aussi de troubles médicaux (douleurs articulaires, troubles respiratoires, anxiété de séparation) qui fragmentent leur sommeil. Un suivi vétérinaire s’impose si ces signes perdurent.

Comment savoir si mon chien dort « trop » ou « pas assez » ?

Il n’existe pas de norme universelle. Ce qui compte, c’est la cohérence avec son tempérament habituel.

Un chien qui dort beaucoup mais reste vif et joyeux à l’éveil est simplement en phase avec ses besoins. À l’inverse, une baisse soudaine d’activité, un désintérêt pour le jeu ou l’alimentation, ou un sommeil interrompu peuvent signaler un problème.

Surveillez également les changements subtils : un chien qui dort en position de vigilance, sans se détendre complètement, peut cacher une forme d’hypervigilance ou de stress latent.

En cas de doute, tenez un journal de sommeil sur quelques jours. Notez les heures de sommeil profond, les réveils, les signaux d’agitation. Ce simple outil peut révéler des déséquilibres invisibles au quotidien.

Un chien dort beaucoup, c’est vrai — mais pas sans raison. Ce besoin de repos est une clé de son équilibre physique et mental. Comprendre les rythmes de sommeil de votre compagnon, c’est mieux anticiper ses besoins, prévenir le mal-être… et lui offrir une vie plus sereine.

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Auteur : Élise Legendre

Élise Legendre est éducatrice canine diplômée de l’ACACED. Spécialisée dans la relation homme-chien, elle accompagne les maîtres avec bienveillance pour résoudre les problèmes de comportement et renforcer la complicité au quotidien. Passionnée et expérimentée, elle partage aussi ses conseils sur ce blog.

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