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La notion de race de chien

La loi de 99 distingue 2 catégories selon la race, et aussi selon l’inscription ou non à un livre d’origines (le LOF pour la France). Il faut noter que les catégories 1 et 2 n’ont rien à voir avec les groupes, qui eux vont de 1 à 10, et correspondent à une classification de la FCI (Fédération Cynologique Internationale).

Qu’est-ce qu’un chien de race ?

Il est tellement difficile de cerner ce que veut dire le mot “race”, qu’il a été décidé de le lier à l’inscription à un livre d’origines (Le LOF). Le mot race a donc une définition administrative et non pas génétique ! Est-ce que la race modifie le comportement du chien ?

Les races canines sont des décisions de l’homme, cela n’a rien à voir avec les races comme nous l’entendons pour les hommes.

Le mot  français “race” est imprécis ! Comparons avec l’anglais !

Il existe 2 mots pour dire race : “race” et “breed”.

Pour les chiens, on utilise le mot “breed”, qui en tant que verbe, signifie “élever”. “a dog breeder” est “un éleveur canin”.

Le mot anglais “race” :
Il n’est utilisé que lorsque le choix d’avoir une descendance ne vient pas de l’extérieur, ce qui a longtemps été le cas pour les chiens, dont les caractéristiques ne variaient que par isolement géographique, comme c’est le cas aussi pour l’homme sur la terre. Mais déjà pour l’homme, on est bien en peine de fixer des races, mot qui n’a rien de scientifique, car on peut aller loin dans la différenciation, jusqu’à dire que tous les hommes sont différents…

Le mot “breed” :
Il est utilisé pour les animaux à partir du moment où il y a une sélection par l’homme qui choisit quels parents vont avoir une descendance. C’est là que commence l’élevage, breeding en anglais.

A partir de quand commence le fait d’être une race différente ?

Exemples :

  • Chez le bouvier bernois, la variété à poil court est une race différente.
  • Chez le chow-chow, la variété à poil court est la même race.
  • Dans les pays scandinaves, les chiens bergers lapons, qui formaient une race, sont devenus des races distinctes parce que chaque pays voulait la sienne…

Comment peut-on alors donner une responsabilité à des animaux ?

Nous ne connaissons qu’un seul mot “race” en français, pour l’homme et l’animal, et il est grave qu’une société trouve justifié d’incriminer une race, même canine, car une telle loi cautionne les discriminations raciales, ce que nous connaissons trop sur terre.

On n’a pas le droit d’insulter un étranger dans la rue, alors vive le droit d’insulter les chiens et leurs maîtres ! C’est grave !

En fait, l’homme sépare arbitrairement des races de chiens comme si elles étaient des espèces différentes. Ce qui caractérise une espèce par rapport à une autre est l’impossibilité de se reproduire l’une avec l’autre : c’est ce qu’on essaye de faire artificiellement en choisissant de n’accoupler que des individus de la même race.

Incriminer des races différentes comme si c’était une autre espèce, avec une génétique différente, ouvre la porte à les traiter d’animal différent, de monstre, de fauve…

Incriminer définitivement une race, comme si c’était une espèce avec sa génétique propre, fait croire que l’homme n’y peut rien, car on ne peut pas changer un tigre en chat !

Mais c’est faux !
C’est faux car il ne s’agit pas d’espèces différentes !
C’est faux car il ne s’agit même pas de “race” mais de “breed” !

Comme “breed” implique un élevage volontaire, l’homme est responsable.

C’est donc une erreur d’incriminer une race, car toutes les races domestiques sont sélectionnables par l’homme dans un sens comme dans l’autre. Cela veut donc dire, pour ce qui est génétique, que l’homme est responsable de ses choix d’élevage. Et les propriétaires ont un grave choix de race lors de leur achat d’un chiot, et ce sujet est bien plus vaste que la question des chiens dangereux. Vous pouvez lire l’article sur : Quelle race de chien choisir pour un premier chien ?

Il restera quelques rares cas génétiques où le chien sera inadapté à la vie auprès de l’homme en tant que chien de compagnie. Ceci devra être corrigé par l’élevage, comme cela a été fait pour le cocker, qui à une époque présentait de fréquents problèmes de comportement. Tout le reste dépend du milieu d’élevage et de vie, et de l’éducation donnée, et de la méthode d’éducation choisie, donc encore une fois de l’homme.

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