Dans cet article, nous allons déterminer quelles sont les raisons qui peuvent rendre agressif un chien, et pourquoi peut il mordre à ce moment là.
Saviez vous qu’un chien mordeur ou griffeur devrait être catégorisé ?
L’agressivité du chien par irritation :
Le chien à mal. Elle permet au chien d’échapper à une souffrance. Souvent observée chez les chiens âgés pleins de douleurs (arthrose etc…), elle peut également se manifester lors d’une contrainte (soint des oreilles…), d’une manipulation brusque, d’une privation…. Elle permet au chien de faire clairement comprendre son état d’esprit. Le chien prévient en simulant une morsure. Le chien va faire semblant de mordre, ou mordre si la douleur ou la peur est trop importante. Pour éviter ce genre d’agression vous avez la possibilité d’entraîner votre chien en lui donnant des friandises quand vous touchez ces oreilles pour les nettoyer…
L’agressivité du chien par peur :
Le chien sans possibilité de fuite ne se contrôle plus (Toujours laisser la possibilité au chien de fuir !!). Cette agression est très dangereuse. Le chien attaque lorsque la zone d’isolement est franchie par l’intrus.
Attirez le plutôt que d’allez le chercher. Nous estimons que dans plus de 90% des cas de morsure c’est par peur. Il est très important de travailler la socialisation du chien ou du chiot, c’est à dire lui apprendre à connaître la vie en quelques sorte. Il existe l’école du chiot pour mettre en contact votre chien dès le plus jeune âge avec d’autres chiens ou tout type d’humain. Faire machine arrière et tout à fait possible, dans ce cas la il faut plutôt s’adresser à un comportementaliste qui saura vous guider à travers des exercices de socialisations.
L’agressivité du chien territoriale :
Le stimulus déclenchant est l’intrusion d’un homme ou d’un animal sur le territoire du chien (sa maison, son maître). Elle sert à garder l’intrus à une certaine distance de sécurité, la défense du territoire est un comportement naturel chez le chien. Il menace en grognant, si l’intrus insiste, le chien redouble d’effort pour intimider l’intrus, si celui-ci persiste, le chien attaque.
L’agression de prédation par le chien :
Elle peut être dirigée contre une personne, un animal ou un objet (vélo, voiture, coureur…) en mouvement. Souvent imprévisible, cette agression est occasionnée par un manque de socialisation et trop d’excitation.
L’agression maternelle par une chienne :
Pour défendre ses petits de toute intrusion, la chienne les protège en les gardant dans un endroit en général sans issue et peut réagir très rapidement si l’intrus franchit la distance de sécurité. L’agression peut être directe et violente si l’intrus est un inconnu, modérée si la chienne connait l’intrus.
L’agression redirigée par un chien :
C’est une agression “automatique”, directe et sans menace qui intervient lorsqu’un individu ou un objet interfère auprès d’un chien devenu agressif. L’agression est alors redirigée vers l’objet ou la personne qui est plus proche ou plus accessible (parfois lui-même).
L’agression apprise par un chien (sur commande) :
Certains maîtres dressent leur chien à l’attaque sans se préoccuper de la socialisation de l’animal. Le maître est, dans ce type d’agression plus responsable que l’animal.
Le manque de socialisation :
Le manque de socialisation avant deux mois, ainsi que dans son jeune âge, sont préjudiciables à l’avenir du chiot et sont un facteur de risque de morsures.
Ce point est très important lors de votre recherche de chiot, ne pensez pas que votre amour et votre aide peuvent remplacer ce qui n’a pas été vécu au bon âge. Votre chien souffrira moralement pendant sa vie quoi que vous fassiez, et il présentera un risque pour son entourage.
Un chiot doit passer deux mois avec sa mère (des chiots ne doivent pas vivre entre chiots et sans adulte), mais aussi au contact d’être humains variés, c’est ce qu’on appelle la “période de socialisation” (voir à ce sujet la rubrique “pour bien comprendre”). Les manques avant deux mois sont irréversibles. Un chiot doit avoir reçu suffisamment de stimuli d’un monde extérieur varié et le préparant à son futur cadre de vie
Un manque de socialisation entraîne une extrême sensibilité à l’environnement et de la peur, source de réactions de défense. Il est donc très important d’acquérir un chiot déjà non peureux et habitué à entrer dans une maison, accoutumé à ses bruits tels que la télévision et l’aspirateur.
Que ce soit par ignorance et manque d’expérience, ou par impossibilité dans un grand élevage, la personne qui élève des chiots porte une grande responsabilité. Il y a encore bien trop de chiots peureux, et bien trop de personnes qui croient normal d’acquérir un chiot peureux parce qu’il doit soit disant d’habituer.
Quand vous avez acquis un chiot bien élevé, il est de votre responsabilité de continuer ce travail en l’élargissant progressivement, de façon à habituer votre chiot à des environnements variés, sinon il risque de se désocialiser. Attention à ne pas en faire trop d’un coup non plus, il faut d’abord faire le point de ce que connaît le chiot. Si vous habitez la campagne, vous devez emmener votre chiot en ville par exemple. Si vous n’avez pas d’enfants, vous devez néanmoins l’y habituer.
Cette prévention est le seul moyen d’avoir un chien capable de vivre sans un stress excessif. C’est à la fois une prévention en faveur de l’être humain, mais aussi une question de protection animale.
Un chien qui a peur peut paniquer et ne se contrôle plus, submergé par ses émotions, même son maître peut ne plus être entendu. Le chien est comme dans un autre monde, il est comme absent.
Certaines situations, vécues comme normales et ordinaires par certains chiens ne peuvent pas être supportées par d’autres, qui vont se sentir agressés alors qu’ils ne le sont pas. Un chien peureux par manque de socialisation va développer une sorte de paranoïa, il va se sentir agressé alors qu’on ne lui veut aucun mal, et rien ne pourra lui faire comprendre le contraire.
Si vous voulez élever une portée, même une seule, adressez-vous à un professionnel du comportement pour vous faire aider, car cela demande des connaissances précises.
Problème d’éducation des maîtres et des chiens
Passées ces huit semaines de socialisation, le maître joue un rôle clef dans l’éducation : apprentissage de la propreté, obéissance, etc… Il s’avère que fréquemment les maîtres négligent cet aspect là.
Non, le chien n’est pas un être humain, il n’a donc pas à être traité comme tel. Sous couvert bien souvent de rendre leur chien heureux, certains propriétaires lui octroie des prérogatives de chef de meute dont il ne devrait pas disposer : comment alors lui reprocher de se comporter comme tel et de faire la loi au domicile des maîtres ?
Par exemple, les chiens de petite taille maintenus dans les bras de leur détenteur dans un face à face avec d’autres chiens, provoquent souvent par leur attitude hiérarchique l’agression de ces derniers; de graves accidents peuvent en résulter, car le détenteur du petit chien tente de le protéger, aggravant ainsi la situation ; en aidant son chien à maintenir sa position hiérarchique, il prépare à son insu les prochains conflits. Il s’agit dans cet exemple de la provocation d’une agression par un petit chien qui, au vu sa taille, ne sera jamais incriminé dans un processus juridique, le plus grand chien étant en revanche souvent accusé d’avoir attaqué une personne qui défendait son chien. Ce type d’accident est fréquent et prévisible si tant est que les propriétaires concernés disposent d’un minimum d’information sur le comportement canin et ses codes.
Là encore, un chien mal éduqué et, auparavant, mal socialisé, générera à n’en pas douter des troubles comportementaux.
Ne pas éduquer son chien est une éducation en soi… Que vous ne lui enseignez rien ne veut pas dire qu’il ne va pas apprendre ! On donne souvent trop de liberté à un chien alors qu’il a besoin d’un cadre clair. Cette erreur étant due au souhait de rendre son chien heureux se résoudra par l’information.
On n’éduque certes pas un chien à être gentil ou méchant, mais on peut lui faire prendre certaines bonnes habitudes. Cela demande avant tout :
- Des connaissances sur le chien qu’on accepte de mettre à jour étant donné leur évolution,
- De ne pas confondre homme et chien, donc de savoir nos ressemblances mais aussi nos différences.
- De connaître les méthodes d’éducation utilisant la récompense.
Le chien doit apprendre :
- Les usages de la société humaine : un chien doit apprendre des choses qui ne lui sont pas naturelles en tant que chien. A nous de lui montrer sans sous-estimer ses capacités d’apprentissage.
- Les usages de la société canine : un chien qui n’a pas appris à communiquer avec ses congénères présente aussi un danger.
Quelques règles pour éviter qu’un chien devienne mordeur :
1- Pour vivre dans la société humaine :
Il ne faut pas traiter son chien comme un humain.
Ce qui ne veut pas dire qu’il faut mal le traiter.
Lui laisser trop de place et trop d’initiatives amène tout simplement le maître à obéir à son chien !
En général il ne s’en rend pas compte, puisque le chien ne lui a pas donné d’ordre verbal, et pourtant le chien demande et obtient parfois tout ce qu’il veut. Avec les chiens qui ont de la personnalité, une fois que le chien obtient tout, il va exiger, et même poser des interdits à ses maîtres.
A partir du moment où vous transgressez un interdit posé par votre chien, vous pouvez vous faire mordre !
On a souvent dit dans ce cas que le chien dominait son maître à la manière dont le chef de meute chez les loups dominent le reste de la meute. En fait, malgré les ressemblances, il s’agit simplement d’un apprentissage qu’a fait le chien, ce qui donne espoir de défaire cet apprentissage.
La confusion vient du fait que le chien agit ainsi en utilisant ses codes de communication canins, y compris ceux de son répertoire hiérarchique. L’homme est aussi une espèce hiérarchisée, donc nous avons facilement assimilé cette manière de voir. Cela a donc amené à vouloir dominer son chien, ce qui peut être une autre cause de provocation du chien à mordre.
2- Pour vivre dans la société canine :
Il ne faut pas empêcher son chien d’apprendre à communiquer sainement avec les autres chiens.
Un chiot doit rester avec sa mère jusqu’à deux mois, mais il faut continuer à lui faire rencontrer d’autres chiens, des chiens différents, de façon à ce qu’il pratique sa langue natale ! Elle est faite de vocalises et de mimiques et postures qu’il faut savoir adapter à son interlocuteur.
Un gros chien doit savoir s’adresser poliment à un petit chien.
Mais combien de petits chiens ne savent pas s’adresser poliment à un grand ! Il est justifié de craindre pour la santé de son chien de petite taille, mais il est dangereux de ne pas éduquer son petit chien vis à vis des autres chiens.
En étant trop systématiquement pris dans les bras, un chien apprend à avoir peur des autres chiens, et aussi qu’il peut les provoquer en restant à l’abri !
Pour que cette mesure reste une mesure de sécurité, un petit chien doit fréquenter ses congénères en restant sur ses 4 pattes et apprendre à adopter une position de soumission (c’est à dire d’évitement et non d’affront). Permettre à son petit chien de provoquer de ses aboiements et en fixant l’autre des yeux prépare pour l’avenir de graves risques de conflits. La fixation du regard est considérée par tous les chiens comme un défi qui peut être relevé.
A quoi cela sert-il d’être juridiquement protégé par la taille de son chien, et d’accuser le gros chien, si c’est pour mener à des morsures, alors qu’elles pourraient être évitées ?
Si vous êtes amené à prendre votre petit chien dans les bras, ne le laissez jamais provoquer ni même regarder (de haut…) l’autre chien !
Certaines morsures sont dues à une mauvaise éducation :
Le manque d’éducation présente des risques, mais l’éducation, ou plutôt certaines éducation aussi.
Vous voulez éviter que chien ne fasse la loi à la maison ? Attention aussi aux excès inverses…
Mis à part traiter son chien comme un humain, il y a une autre cause de morsure due à l’éducation :
Vouloir dominer son chien.
Dès qu’on a été informé, on n’a plus que ces mots-là à la bouche : mon chien est un dominant, mon chien veut me dominer, je ne laisse pas mon chien me dominer, je fais comprendre à mon chien qui est le dominant…
Pourtant le chien fait bien la différence entre son espèce et la nôtre. Il utilise certes ses codes canins dans sa relation avec nous, mais de la même façon que nous utilisons nos propres codes de communication !
De grosses erreurs ont été faites, avec des abus que certains ont regretté, s’ils s’étaient forcé en pensant que c’était bien pour leur chien.
Les principales erreurs :
- Réprimer un grognement de peur ou de méfiance, par exemple sur la table du vétérinaire.
- Attraper un chiot par le cou et le mettre sur le dos, alors que cette position doit être prise volontairement.
- Entrer en conflit physique avec un chien adulte pour le mettre sur le dos.
- Être dur ou crier pour montrer qui est le chef.
A partir du moment où un chien a peur, ou bien n’a pas compris ce qu’on attendait de lui, une tentative de domination sera en fait une agression pour le chien, qui risque donc de se défendre.
Même un chien qui n’est pas peureux peut avoir occasionnellement peur et grogner pour mettre quelqu’un ou quelque chose à distance, il faut juste lui laisser un temps d’observation.
Il est également courant qu’on croit que le chien ait compris, alors qu’il a compris autre chose. Il suffit de voir le nombre de malentendus entre les gens pour se rendre compte qu’il doit y en avoir encore plus avec un chien !
Ne vous laissez pas dire :
- Que la relation entre l’homme et le chien n’aurait rien à voir avec l’éducation du chien, sous prétexte que certains chiens bien dressés présentent des problèmes de comportement. Ce serait trop réducteur, car tout dépend de bien plus de facteurs !
- Comment le chien a été dressé,
- A quoi,
- Avec quelle méthode,
- Avec quelles connaissances du chien de la part de l’homme.
Une bonne éducation est avant tout :
- Progressive et personnalisée en fonction du chien,
- Positive et utilisant uniquement la récompense comme motivation à apprendre.
Vous avez parfaitement le droit de ne pas vous laisser faire par votre chien et de vous imposer sans céder, notamment en posant des interdits. Vous pouvez aussi utiliser la punition, mais jamais en situation d’apprentissage. La punition est très difficile à utiliser d’une façon juste et comprise par le chien, donc abusez de la récompense !
Une mauvaise information des maîtres
Parfois les propriétaires acquièrent des chiens sans même savoir ce que cela implique en terme de coût, de disponibilité de leur part, de responsabilité et de durée de cet engagement. Hormis quelques revues canines, ils n’ont à leur disposition que très peu de vecteurs d’informations simples à leur disposition. Certes, les clubs d’éducation existent mais l’assurance du maître que son chien est très bien élevé et des tarifs parfois un peu élevés n’encouragent pas le propriétaire de base à se tourner vers cet excellent moyen de corriger, dans la majorité des cas, les travers de son chien.
Aucun chien ne peut être bien éduqué sans un maître bien informé, que ce soit par hasard ou volontairement !
La majorité des gens croient être suffisamment informés pour diverses raisons :
- Ils ont toujours eu des chiens dans la famille.
- Ils ont eu jusque là des résultats corrects avec leurs chiens.
- Ils lisent les magazines canins spécialisés.
Pourtant, ceux qui en connaissent beaucoup parce qu’ils sont professionnels par exemple, sont ceux qui passent le plus de temps (du moins j’espère) à se renseigner encore, à apprendre encore, à lire encore, à discuter encore…
Transposez ! Si vous vous arrachez les cheveux dans votre domaine professionnel parce que certaines personnes font beaucoup d’erreurs de bonne foi en étant moins connaisseur que vous, eh bien vous pouvez être de ceux-là, ceux qui gagneraient à s’ouvrir, dans un domaine que vous ne connaissez pas autant !
Transposez ce qui se passe dans votre domaine professionnel, et vous pourrez considérer qu’il vaut la peine d’en savoir plus. Vous saurez que dans le domaine canin aussi on progresse car nos connaissances évoluent autant que dans d’autres domaines. Certaines notions évidentes il y a quelques années deviennent obsolètes.
On vit aussi dans une société où l’information tue l’information, il est donc très difficile de savoir à qui s’adresser, ce qui demande du temps pour se renseigner. Mais vous serez gagnant car vous aurez encore plus plaisir à votre relation ! Les manques sont les plus cruciaux dans ces domaines :
- Les croyances sur les races, par manque de distinction entre l’inné et l’acquis, c’est à dire ce qui vient de l’hérédité ou de l’éducation.
- L’achat du chiot, depuis le choix de race jusqu’au choix du chiot en passant par le choix d’éleveur.
- Les techniques d’apprentissage, avec les méthodes dites positives.
- Le comportement canin et entre autre les signaux calmants.
Les cas de morsures par manque d’information peuvent être très variés :
- Manque d’inhibition de la morsure d’un chien, qui doit savoir mordre sans faire mal.
- Ne pas se rendre compte qu’un chien grogne parce qu’il a mal.
- Penser qu’un chien doit tout accepter.
- Laisser le chien régir la maison.
- Croire qu’il faut dominer son chien.
- Mettre son chien dans une situation qui nous parait banale mais stressante pour le chien.
- Ne pas savoir lire les signaux d’inconfort du chien.
- Ne pas être assez patient pour laisser au chien ne serait-ce que quelques minutes pour observer.
- Etc.
Il serait possible d’allonger la liste ! Il est avant tout indispensable de prévoir un budget éducation (du chien et du maître bien sûr) lors de l’acquisition du chien. Vous ferez sans doute des économies par ailleurs, en bêtises évitées au autre !
Il vous faut à la fois :
- Prévoir dès le départ (et si possible déjà avant l’acquisition) de rencontrer un professionnel pour quelques cours particuliers (de 1 à 5 suffisent) et si possible une réunion d’information collective.
- Projeter de pratiquer une activité ludique à l’année dans un club, ou au minimum participer à des balades / randonnées avec d’autres chiens et leurs maîtres.
Gardez à l’esprit que l’éducation d’un chien a changé depuis l’époque du chien de village vaquant avec ses copains, ou du chien vivant dehors et peu avec l’homme, ou simplement du chien vivant à la campagne.
Un chien citadin a beaucoup de choses à apprendre (et son maître aussi !).
Une mauvaise information des victimes
La victime potentielle a souvent peur des chiens et/ou n’a pas les connaissances nécessaires à son approche. De ce fait et paradoxalement, elle peut induire par son comportement et à son insu des agressions du chien envers elle. Des règles de base existent pourtant (sans même parler de bon sens) : on ne caresse pas un chien que l’on ne connaît pas sans l’autorisation de son maître, on ne surprend pas un chien en arrivant par derrière et en hurlant, etc…
Les non propriétaires de chiens doivent être respectés, mais ceci doit être réciproque. Peut-on imposer de mieux connaître le comportement canin à des gens dont ce n’est pas la tasse de thé ? Pas vraiment, mais il est justifié de connaître un minimum :
- Pour entrer volontairement en contact avec des chiens.
- Pour éviter de se faire mordre.
Officiellement une morsure sera peut-être de la faute du chien, et surtout de son maître, mais dans la réalité, la victime peut aussi avoir sa part de responsabilité, même en étant persuadée du contraire. Mais à quoi cela sert-il d’être dans son droit et blessé ?
Mieux vaut savoir éviter de se faire mordre, question de bon sens.
Éviter les morsures
La peur de la personne : Il existe une croyance selon laquelle le chien mordrait les personnes ayant peur.
En fait il faut nuancer. Ce n’est pas le fait d’avoir peur qui provoque le chien, mais vos réactions. Si vous avez peur mais que vous contrôlez vos réactions, vous ne prenez pas plus de risque qu’une personne qui n’a pas peur.
La peur crée un risque à partir du moment où la personne se met à courir, crie, fait des grands gestes, bref, provoque un instinct de poursuite ou fait peur au chien !
Les gestes hésitants insécurisent également les chiens.
La peur du chien : Il faudrait connaître les signes montrant la peur chez un chien, afin d’éviter de l’approcher ou de lui faire plus peur. Un chien qui a peur va essayer de fuir, mais peut agresser s’il ne peut pas fuir.
Approcher un chien qui n’est pas à soi : La moindre des choses est d’en demander l’autorisation à son maître. Par contre, même le maître ne pense pas qu’ensuite il faut demander l’autorisation du chien !
Quelques conseils de bon sens pour ne pas se faire mordre :
Un chien qui souhaite être caressé vient de lui même au contact, et il ne faudrait jamais le lui imposer.
Les gestes doivent être posés mais francs, pas hésitants.
Il est devenu trop courant de tendre son poignet au chien, et dès que celui-ci avance la tête pour flairer, la main passe sur la tête !!! Non ! La main doit s’ouvrir pour caresser les épaules. L’habitude de mettre la main sur la tête des chiens doit passer, car c’est loin d’être leur caresse préférée, surtout de la part d’inconnus.
Il ne faut pas caresser un chien dont le maître est absent.
Il ne faut pas caresser un chien coincé ou attaché.
Il ne faut pas insister si vous provoquez un recul, ne serait-ce que de tourner la tête ou les oreilles. Laissez-vous observer, il viendra s’il veut, et vous aurez d’ailleurs plus de chance d’être approché ainsi.
Il ne faut pas caresser les chiens et surtout les chiots aux expo-ventes ou autres salons et expositions, car ils en auront marre avant la fin d’un week-end bien éprouvant.
Expliquer aux enfants :
Il est bien sûr indispensable d’enseigner aux enfants, victimes très fréquentes des morsures de chiens, à demander à son maître avant de caresser un chien.
Par contre, la méthode utilisée est rarement la bonne. Il ne faut pas dire aux enfants que le chien peut être méchant, car d’un côté, à chaque chien gentil il sera plus conforté dans la croyance que vous avez peur pour rien, et de l’autre côté, vous pouvez créer de la peur chez certains enfants.
La meilleure chose à enseigner aux enfants, est de ne pas toucher à un chien parce qu’il appartient à quelqu’un. Gentil ou pas, vous aurez toujours raison ! D’ailleurs beaucoup d’enfants n’aiment pas que l’on touche à leur chien.