Dès que les beaux jours arrivent, votre Carlin entre en zone de danger. Ce petit chien à la bouille craquante et au museau écrasé ne transpire pas comme nous : il respire la chaleur… et la souffre. Un coup de chaud peut vite se transformer en urgence vitale. Voici la liste des 5 interdits absolus à respecter dès que le mercure grimpe au-dessus de 25°C. Pas de débat, pas d’exception. Ces règles sauvent des vies.
Le sortir aux heures chaudes
Sortir un Carlin entre 11h et 17h quand il fait chaud, c’est comme lui imposer un sauna sans issue. À cause de sa morphologie brachycéphale, ce chien n’évacue quasiment pas la chaleur par la gueule. Résultat : il surchauffe rapidement.
Un coup de chaleur peut survenir en moins de 15 minutes, surtout si l’air est humide. Halètements intenses, langue bleue, vomissements, perte d’équilibre : ces signes doivent vous alerter immédiatement.
Même une balade “rapide” est risquée. Le bitume peut dépasser les 55°C, brûlant littéralement ses coussinets. Utilisez le test de la main : si vous ne pouvez pas poser votre paume au sol pendant 5 secondes, c’est trop chaud pour lui.
Le bon réflexe ? Promenades exclusivement tôt le matin et tard le soir, sur terrain herbeux ou ombragé. Et toujours avec de l’eau à disposition.

Le laisser seul dans une voiture
Même pour “5 minutes”, même à l’ombre, c’est un NON catégorique. À 25°C dehors, il ne faut que 10 minutes pour que la température dans l’habitacle dépasse les 40°C. Pour un Carlin, c’est une condamnation.
Le stress, la chaleur, l’impossibilité de fuir : tout se conjugue pour provoquer un effondrement thermique brutal. Chaque été, des chiens meurent enfermés, malgré les campagnes de sensibilisation.
Ouvrir légèrement la fenêtre ne change rien. L’effet de serre est trop puissant. C’est une question de minutes. Un Carlin n’a tout simplement aucune chance dans ces conditions.
S’il n’est pas le bienvenu à l’intérieur d’un magasin, d’un restaurant ou d’un lieu, ne l’emmenez pas. Il vaut mieux rester à la maison que risquer sa vie.
Le faire courir ou jouer intensément
“Il adore courir après la balle !” Oui, mais à plus de 25°C, son cœur ne suit plus. L’excitation, combinée à la chaleur, peut provoquer une hyperthermie fulgurante.
Contrairement à un chien de chasse ou de berger, le Carlin n’est pas conçu pour l’effort prolongé. Son système respiratoire, déjà comprimé par sa morphologie, se retrouve vite saturé.
Un Carlin peut continuer à jouer jusqu’à l’épuisement sans montrer de signe évident, puis s’effondrer soudainement. Vous croyez qu’il s’amuse ? Il lutte.
Privilégiez les jeux calmes à l’ombre, avec des pauses fréquentes. Un tapis rafraîchissant, un Kong glacé, une chasse au trésor maison : tout sauf la course.
Lui mouiller la tête ou le dos brutalement
Un bain froid improvisé peut sembler rafraîchissant. Mais sur un chien en surchauffe, l’effet peut être catastrophique. Le choc thermique peut aggraver l’état du Carlin au lieu de l’aider.
Son organisme, déjà en alerte, subit une constriction des vaisseaux périphériques qui ralentit encore plus l’évacuation de la chaleur interne. Cela peut empirer l’hyperthermie.
L’idéal est de refroidir progressivement les zones stratégiques : coussinets, aine, ventre. Utilisez un linge humide tiède (pas froid), ou un brumisateur par courtes pressions, jamais en jet direct.
Et ne le forcez pas à entrer dans l’eau. Certains Carlins paniquent, ce qui accentue leur détresse respiratoire. L’eau doit être une option, jamais une obligation.
Oublier la vigilance nocturne
La chaleur ne disparaît pas avec le coucher du soleil. Dans un appartement mal ventilé ou une maison sous les toits, la température intérieure peut rester dangereusement élevée toute la nuit.
Un Carlin qui halète la nuit, change sans cesse de place ou refuse de dormir dans son panier montre des signes d’inconfort thermique. Et cela peut vite devenir critique s’il n’a pas accès à un endroit frais.
Ventilateur, serviette humide suspendue, carreaux frais accessibles, voire climatisation si possible : il faut anticiper la nuit comme un risque, pas comme une pause.
Certains propriétaires pensent à tort que “la nuit, il fait plus frais, ça ira”. En réalité, beaucoup de coups de chaleur se déclenchent à ce moment-là, dans un silence sournois.
Un Carlin, c’est un amour de chien… mais un amour fragile. Quand le thermomètre grimpe, il devient votre priorité absolue. Chaque geste compte. Vous êtes son climatiseur, son guide, son gardien.
Rappelez-vous : pas de sorties aux heures chaudes, jamais seul en voiture, pas d’effort physique, pas de bains violents, et vigilance même la nuit. Ce sont les 5 règles d’or pour passer l’été sans drame.
Votre Carlin vous fait confiance. Soyez à la hauteur.
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Sources et textes de références :
- ANSES – Coup de chaleur et prévention chez les animaux (page santé animale, rappels thermiques)
https://www.anses.fr/fr/content/coup-de-chaleur-chiens-prevu - Société Centrale Canine – Carlin : syndrome brachycéphale et risques liés à la chaleur
https://www.centrale-canine.fr/articles/le-syndrome-brachycephale-et-le-breath (centrale-canine.fr, santevet.com) - SantéVet – Coup de chaleur chez le chien : une urgence vétérinaire à éviter
https://www.santevet.com/articles/coup-de-chaleur-une-urgence-veterinaire-a-eviter (santevet.com) - Sevetys – Carlin : profil et intolérance à la chaleur (brachycéphalie)
https://sevetys.fr/conseils-veterinaires/chien/race-de-chiens/carlin/ (sevetys.fr) - Trupanion Blog – Les races brachycéphales et leur sensibilité à la surchauffe
https://www.trupanion.com/fr-ca/pet-blog/article/brachycephalic-dog-breeds (trupanion.com)